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La France se trouve à un carrefour budgétaire décisif. Alors que l’Assemblée nationale entame ce lundi l’examen du projet de loi de finances pour 2026, le ministre de l’Économie et des Finances, Roland Lescure, trace dans un entretien aux Échos les contours d’un cadre strict pour les débats parlementaires à venir. Entre impératifs européens, pression des agences de notation et nécessité de préserver la croissance, le gouvernement doit naviguer dans des eaux particulièrement agitées, sans le recours au 49.3 qui avait permis de faire passer les budgets précédents.

Le contexte est d’autant plus tendu que l’agence de notation S&P a anticipé sa décision de dégradation de la note souveraine française, la faisant passer de AA- à A+ vendredi 18 octobre, soit plus d’un mois avant la date initialement prévue du 28 novembre. Cette décision, présentée par le ministre comme un « appel à la lucidité et au sérieux », constitue la troisième dégradation en un an et souligne l’urgence de la situation budgétaire française. Avec un déficit prévu à 5,4% du PIB en 2025, la France affiche le plus important déséquilibre budgétaire de la zone euro et se trouve sous procédure de déficit excessif depuis juillet 2024, aux côtés de huit autres États membres de l’Union européenne.

Un cadre budgétaire non négociable : maintenir le cap des 3% en 2029

La première ligne rouge fixée par Roland Lescure concerne la trajectoire budgétaire elle-même. Le gouvernement s’est engagé auprès de Bruxelles et des partenaires européens à ramener le déficit sous la barre des 3% du PIB d’ici 2029, conformément aux critères de Maastricht. Pour y parvenir, le projet de loi de finances déposé mardi 14 octobre vise à faire passer le déficit de 5,4% en 2025 à 4,7% en 2026, soit une amélioration de 0,6 point de PIB.

« Mon étoile polaire, c’est de passer sous les 3% en 2029. Il faut que nous gardions une trajectoire crédible pour y arriver », affirme le ministre dans l’entretien. Le Premier ministre Sébastien Lecornu a même fixé une limite absolue : « quoi qu’il arrive, le déficit budgétaire reste strictement inférieur à 5% du PIB l’an prochain ». Cette exigence n’est pas seulement politique. Elle répond à la pression des marchés financiers et des institutions européennes qui scrutent désormais chaque annonce budgétaire française avec une vigilance accrue.

Pour atteindre cet objectif, le budget prévoit un effort total d’environ 31 milliards d’euros, réparti entre 17 milliards d’économies sur les dépenses et 14 milliards de recettes fiscales supplémentaires. Cette répartition reflète la volonté du gouvernement de faire porter l’essentiel de l’ajustement sur la maîtrise des dépenses publiques, qui représente deux tiers de l’effort total. Toutefois, le Haut Conseil des finances publiques a souligné que cette trajectoire repose sur des hypothèses « très ambitieuses au regard du passé » et que le rendement des mesures nouvelles est « fragile ».

La vigilance fiscale : éviter « le ras-le-bol fiscal »

La deuxième ligne rouge concerne la fiscalité. Roland Lescure se montre particulièrement clair : il n’est pas question de procéder à un « matraquage fiscal » qui asphyxierait l’économie française. « Si vous augmentez les prélèvements de 50 milliards et les dépenses de 50 milliards, vous n’augmentez pas le déficit, mais vous asphyxiez l’économie française », met-il en garde. Le ministre insiste sur un principe fondamental : « Attention au ras-le-bol fiscal, qui n’a pas disparu ».

Cette vigilance se traduit par plusieurs positions fermes du gouvernement. Sur la taxation des plus aisés, le ministre rappelle que le budget prévoit déjà « près de 14 milliards de nouveaux prélèvements, dont 6,5 milliards d’euros pour les ménages à plus forte contribution fiscale ». Parmi ces mesures, 2,5 milliards d’euros visent spécifiquement les plus aisés, soit près de 20% du total des hausses d’impôts, alors qu’il n’y a « pas 20% de très riches en France », souligne-t-il. Le gouvernement a notamment introduit une nouvelle taxe sur le patrimoine financier des holdings patrimoniales, qui devrait rapporter environ 1 milliard d’euros et concerner quelque 4 000 ménages fortunés.

Le rejet catégorique de la taxe Zucman

L’opposition du ministre à la taxe Zucman, proposée par l’économiste Gabriel Zucman et soutenue par la gauche, illustre cette ligne rouge fiscale. Cette taxe prévoit un impôt plancher de 2% sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros et pourrait, selon son concepteur, rapporter 20 milliards d’euros par an. Mais pour Roland Lescure, « c’est le problème majeur de la taxe Zucman. Je ne souhaite en aucun cas que les entreprises françaises soient contraintes de vendre leur capital à l’étranger pour payer leurs impôts ».

Le ministre pointe du doigt un risque crucial : cette taxe toucherait l’outil de production en incluant les biens professionnels comme les actions d’entreprises non cotées dans son assiette. « Ne bradons pas les entreprises françaises pour remplir les caisses de l’État », affirme-t-il avec force. Cette position est partagée par le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, qui estime que la taxe Zucman « pénaliserait fortement les entreprises et entrepreneurs français ». Le président Emmanuel Macron lui-même s’est opposé publiquement à cette mesure en mai 2025, arguant qu’elle provoquerait un exil fiscal massif des plus fortunés.

À la place de la taxe Zucman, le Premier ministre Sébastien Lecornu a proposé la création d’une taxe sur le patrimoine financier des holdings patrimoniales, excluant explicitement le patrimoine professionnel. Cette approche vise à cibler les optimisations fiscales jugées abusives tout en préservant l’investissement productif. Toutefois, Gabriel Zucman a vivement critiqué ce dispositif, le jugeant « structuré pour ménager les ultra-riches » malgré un affichage de lutte contre l’optimisation fiscale.

La défense de l’outil de production : le pacte Dutreil dans le viseur

Sur la question du pacte Dutreil, dispositif fiscal permettant de transmettre une entreprise familiale avec un abattement de 75% sur les droits de succession ou de donation, Roland Lescure adopte une position prudente mais ouverte au débat. « La Cour des comptes va faire un rapport. Nous allons regarder ses préconisations », indique-t-il, avant d’ajouter immédiatement une mise en garde : « toujours avec la même boussole : attention à l’outil de production ».

Le ministre rappelle que « le pacte Dutreil a permis de préserver le capitalisme familial à la française » et que « la France a toujours moins d’entreprises de taille intermédiaire que l’Allemagne ». Ce dispositif, créé en 2003, représente un coût estimé à 4 milliards d’euros par an selon la Cour des comptes. Certains parlementaires, notamment à gauche, dénoncent un dispositif détourné par les grandes fortunes : selon une proposition de loi communiste débattue en juin 2025, le pacte Dutreil permet de ramener le taux effectif d’imposition sur les successions de 45% à seulement 6%, voire moins.

Plusieurs pistes de réforme circulent : recentrage du dispositif sur les seuls actifs opérationnels (excluant les actifs patrimoniaux non liés à l’activité), introduction d’un plafond d’exonération au-delà de 50 millions d’euros, ou modification du traitement fiscal des plus-values lors de la revente des titres transmis. Mais pour Roland Lescure, la priorité reste claire : « tout ce qui conduirait à céder des entreprises françaises, notamment à des investisseurs étrangers, serait contre-productif ».

Les grandes entreprises également sollicitées, mais avec mesure

Concernant la fiscalité des grandes entreprises, le gouvernement a décidé de prolonger la contribution exceptionnelle sur les bénéfices des entreprises réalisant plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires, instaurée par la loi de finances pour 2025. Toutefois, en signe d’apaisement envers le patronat, cette surtaxe est divisée par deux : le taux passe de 20,6% à 10,3% pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est compris entre 1 et 3 milliards d’euros, et de 41,2% à 20,6% pour celles dépassant 3 milliards d’euros.

Cette mesure devrait rapporter environ 4 milliards d’euros et concerne les 400 plus grandes entreprises françaises. La ministre chargée des Comptes publics, Amélie de Montchalin, justifie cette prolongation par la situation exceptionnelle des finances publiques : « cette contribution ne devait durer qu’un an. Nous la prolongeons car la situation l’exige, mais en demandant moitié moins la deuxième année ». Le gouvernement maintient également la contribution différentielle sur les hauts revenus (CDHR), qui impose un taux effectif minimum de 20% pour les foyers dont le revenu fiscal dépasse 250 000 euros pour un célibataire ou 500 000 euros pour un couple.

Préserver la croissance et le pouvoir d’achat : un équilibre délicat

La troisième ligne rouge du ministre concerne la croissance économique. « Il ne faut pas oublier la croissance, qui doit être préservée », insiste Roland Lescure. Le gouvernement table sur une croissance de 1% en 2026, un chiffre proche des projections du FMI (0,9%) mais jugé optimiste par de nombreux observateurs compte tenu du contexte international incertain et de l’effort budgétaire prévu.

Pour soutenir le pouvoir d’achat, le ministre évoque « toute une palette d’instruments » : primes exceptionnelles, intéressement et participation, impôt sur le revenu, CSG. Sur l’intéressement, il se dit « ardent promoteur » de ces dispositifs qui « permettent d’aligner les intérêts des entreprises et de leurs salariés ». Le ministre des PME, Serge Papin, a d’ailleurs proposé de défiscaliser l’intéressement pour relancer la consommation. Roland Lescure reste toutefois prudent : « il y a encore des progrès à faire. Il faut regarder cette proposition. Mais elle aurait un coût et chaque coût doit être compensé ».

Cette exigence de compensation (« côté dépenses, je veillerai à ce que face à chaque plus, il y ait un moins ») constitue un principe cardinal du cadre budgétaire fixé par Bercy. Amélie de Montchalin a répété ce mantra devant les parlementaires : « face à chaque plus, un moins ».

Des mesures controversées assumées au nom de la vertu comportementale

Face à la grogne montante des secteurs affectés par le projet de budget – autoentrepreneurs, médecins, agriculteurs, automobilistes – Roland Lescure défend une approche comportementale des nouvelles taxes. « Nous demandons des efforts à beaucoup de monde, mais en privilégiant les mesures qui – en plus de résorber notre déficit public – ont un impact positif sur les comportements », justifie-t-il.

Les franchises médicales : responsabiliser sans exclure les plus fragiles

Sur les franchises médicales, dont le doublement doit rapporter 2,3 milliards d’euros en 2026, le ministre assume : « lorsque nous proposons de relever les franchises médicales, c’est aussi parce que la France est l’un des pays qui consomme le plus de paracétamol ou d’antibiotiques en Europe ». Concrètement, les patients devront payer 2 euros au lieu d’1 euro par boîte de médicament, 4 euros au lieu de 2 euros par consultation, et 8 euros au lieu de 4 euros pour les transports sanitaires.

Les plafonds annuels passeront de 50 à 100 euros pour chaque catégorie, soit jusqu’à 200 euros au total par assuré. Le gouvernement promet que « 18 millions de Français ne seront pas concernés » : mineurs, femmes enceintes, bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire, invalides de guerre sont exemptés. Pour les autres, le reste à charge augmentera « en moyenne de 42 euros par an, soit environ 3 euros de plus par mois », selon les estimations officielles.

Le bioéthanol : une niche fiscale trop généreuse ?

Sur la taxation du bioéthanol E85, l’une des mesures les plus contestées du budget, Roland Lescure tente de désamorcer la polémique en relativisant son impact. « De quoi parle-t-on ? De 400.000 véhicules, soit 1% de la flotte, qui paient aujourd’hui le litre de bioéthanol 0,71 euro, quand le sans-plomb 95 est à 1,70 euro », explique-t-il. Le gouvernement propose une hausse progressive de 14 à 15 centimes par an sur trois ans, ce qui amènerait le bioéthanol à environ 0,85 euro en 2026, puis potentiellement à 1,10-1,20 euro en 2028.

Le ministre justifie cette mesure par deux arguments : d’une part, « la moitié de l’éthanol est importée, ce qui signifie que la moitié du bénéfice de cette niche fiscale part à l’étranger ». D’autre part, « pour les producteurs, l’incorporation croissante d’éthanol dans le sans-plomb 95 va créer des débouchés ». Face aux critiques virulentes des automobilistes et de la filière agricole, qui dénoncent un abandon de la transition écologique et un coup porté au pouvoir d’achat, le ministre adopte une position pragmatique : « cette mesure fait débat, nous savons que le rapporteur général du budget veut la supprimer. Le gouvernement s’en remettra à la sagesse de l’Assemblée nationale ».

Cette position illustre la nouvelle méthode du gouvernement : contrairement aux pratiques passées, l’exécutif ne cherche pas à imposer toutes ses mesures par le 49.3, mais accepte de voir certaines dispositions modifiées ou supprimées par le Parlement, à condition que l’équilibre budgétaire global soit préservé.

La suspension des retraites : le prix du compromis politique

L’une des concessions majeures du gouvernement concerne la réforme des retraites de 2023, dont Sébastien Lecornu a annoncé la suspension lors de sa déclaration de politique générale du 14 octobre. Pour Roland Lescure, ancien soutien de cette réforme au sein du gouvernement, « sa suspension est le prix du compromis ». Cette décision visait à obtenir le soutien – ou du moins la non-censure – du Parti socialiste et de la CFDT, qui en faisaient une exigence absolue.

Le coût budgétaire de cette suspension reste débattu. Le ministre évoque « des centaines de millions en 2026 et des milliards en 2027 », tandis que l’économiste Stéphanie Villers de PwC estime l’impact à « entre 1 et 2 milliards d’euros ». Cette mesure a joué un rôle décisif dans la décision anticipée de S&P de dégrader la note française : l’agence a explicitement cité l’incertitude créée par cette suspension comme facteur de sa décision.

Pour compenser ce coût et rassurer Bruxelles, le gouvernement mise sur une conférence sociale entre partenaires sociaux qui devra rendre ses propositions « d’ici le printemps » 2026. Sébastien Lecornu a même proposé de « confier la gestion » du système de retraites aux partenaires sociaux, sur le modèle de l’Agirc-Arrco qui gère les retraites complémentaires du privé avec succès (85,6 milliards d’euros de réserves fin 2024). Roland Lescure insiste : « le Premier ministre a placé cet engagement au cœur de sa déclaration de politique générale. Sa parole sera respectée. J’entends la méfiance et les inquiétudes qui s’expriment. Mais je le dis avec toute la gravité du moment : faites-nous confiance, l’engagement sera tenu ».

Les enjeux européens et internationaux : naviguer dans la tempête

Au-delà des considérations budgétaires nationales, Roland Lescure doit aussi composer avec un contexte international particulièrement incertain. Face à Donald Trump et aux tensions commerciales avec la Chine, le ministre estime que « l’Europe doit absolument changer de braquet pour protéger son marché, retrouver des règles du jeu à peu près équilibrées et pousser un agenda de compétitivité ».

Sur la question chinoise, le ministre pointe un risque majeur : « la Chine, qui a des discussions plus difficiles avec les États-Unis, se retourne vers le marché européen pour écouler tous ses produits ». Pour contrer cet afflux de produits chinois à bas prix, le gouvernement a introduit une taxe de 2 euros sur les petits colis, que le ministre reconnaît être « un début » permettant de « mettre un grain de sable dans les rouages des mastodontes chinois et de financer nos moyens de contrôle aux frontières ». En parallèle, la France agit au niveau européen dans les discussions sur la mise en œuvre des droits de douane.

Cette dimension internationale renforce l’urgence de redresser les comptes publics français. Avec un ratio de dette publique qui devrait atteindre 115,9% du PIB en 2025 (contre 113,2% en 2024), la France est le troisième État membre le plus endetté de l’Union européenne, derrière la Grèce (152%) et l’Italie (138%). Surtout, elle est le cinquième pays dont le ratio a le plus augmenté entre le premier trimestre 2024 et 2025 (+3,5 points), tandis que 13 États membres ont vu leur dette baisser sur la même période.

Un marathon parlementaire sous haute tension

L’examen du budget 2026 s’annonce comme « un 110 mètres haies », selon la métaphore employée par Roland Lescure. « On a passé la première cette semaine, avec le dépôt du PLF, la déclaration de politique générale et l’échec des motions de censure. Il reste dix semaines et autant de haies. Franchissons-les, une à la fois », explique le ministre. Le gouvernement dispose jusqu’au 31 décembre pour faire adopter un budget, sans possibilité de recourir au 49.3 comme l’a promis Sébastien Lecornu.

Cette contrainte procédurale transforme profondément la méthode budgétaire. Comme le souligne le ministre : « l’absence de 49.3 responsabilise tout le monde. On sous-estime la portée du choix qu’ont fait un certain nombre de parlementaires de nombreux bords jeudi dernier de ne pas censurer le gouvernement, malgré un projet de budget avec lequel ils sont en désaccord ». Roland Lescure en appelle à « la responsabilité collective » et rappelle qu’il sera là, aux côtés d’Amélie de Montchalin, pour « rappeler le cadre » et en être « les garants ».

Les députés vont devoir examiner plus de 1 700 amendements déposés sur le projet de loi de finances. Amélie de Montchalin a martelé qu’une « absence de budget serait un aveu d’impuissance collective énorme » et qu’un « pays sans budget, immobile et impuissant, ne peut pas faire face à de nouvelles crises ». Le enjeu est d’autant plus crucial que l’année prochaine, la France « devra 8 milliards de plus à nos créanciers pour payer les intérêts de notre dette, soit l’équivalent du budget annuel de la gendarmerie », rappelle la ministre.

Conclusion : entre contraintes et compromis

Le cadre budgétaire fixé par Roland Lescure et le gouvernement pour 2026 repose sur trois piliers indissociables : maintenir coûte que coûte une trajectoire crédible vers les 3% de déficit en 2029, éviter toute dérive fiscale qui asphyxierait l’économie, et préserver l’outil de production français. Ces lignes rouges ne sont pas seulement des principes de gestion budgétaire : elles reflètent une vision économique où la consolidation des comptes publics doit se faire prioritairement par la maîtrise des dépenses plutôt que par l’augmentation massive des impôts, et où la préservation du capitalisme familial et entrepreneurial français constitue un impératif stratégique.

Toutefois, la fragilité de cette construction budgétaire reste manifeste. Le Haut Conseil des finances publiques a souligné que l’objectif de 4,7% de déficit repose sur des hypothèses optimistes et que le rendement des 14 milliards de recettes nouvelles est « fragile ». L’agence S&P elle-même ne table que sur 5,3% de déficit en 2026 au lieu des 4,7% affichés par le gouvernement. Dans ce contexte, le succès du budget 2026 dépendra moins de la rigueur technique des mesures proposées que de la capacité du gouvernement à construire une majorité parlementaire stable, réforme après réforme, débat après débat, dans une Assemblée nationale fragmentée où aucun bloc ne dispose de la majorité absolue.

Comme l’affirme Roland Lescure en conclusion de son entretien : « cela fait un an que je prêche pour des accords de compromis : passons de la théorie à la pratique ! ». Cette exhortation résume à elle seule l’immense défi qui attend le gouvernement dans les semaines à venir : transformer une méthode nouvelle – le dialogue parlementaire sans 49.3 – en résultat inédit – un budget adopté par consensus dans une Assemblée éclatée. L’issue de ce pari déterminera non seulement la trajectoire budgétaire française pour 2026, mais aussi la crédibilité de la France auprès de ses partenaires européens et des marchés financiers internationaux qui observent avec une attention croissante chaque étape de ce marathon parlementaire sous haute tension.

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